Pour lutter contre le phénomène de solitude, l’association Providenti’elles va ouvrir une maison d’accueil et un espace de coworking entièrement féminin en mars 2024 à Angers.
À l’occasion de la Journée des solitudes du 23 janvier 2024, un sondage de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) pour Goodflair montre que 48 % des femmes disent se sentir seules de manière régulière contre 40 % des hommes.
Face à ce constat, l’association Providenti’elles a décidé de créer une maison proposant des ateliers et un espace de coworking exclusivement féminin, afin de briser la solitude.
Un premier projet à Nantes
C’est en juin 2021 à Nantes, que l’association Providenti’elles a ouvert sa première maison dédiée aux femmes. Ayant accueilli près de 180 femmes dans ce premier lieu, la structure a décidé de s’étendre à Angers, où Bénédicte de Noray du Boullay et Nathalie Lecouffe portent le projet.
« L’objectif principal est de créer un lieu animé et convivial, où les femmes peuvent se ressourcer et rencontrer de nouvelles personnes, tout en prenant du temps pour elles », explique Nathalie Lecouffe. « C’est aussi un moyen de casser la solitude qui touche davantage les femmes », ajoute Bénédicte de Noray du Boullay.
Ayant d’ores et déjà trouvé les locaux qui se situeront au 6 rue Saint Léonard, la structure accueillera une salariée au poste de coordinatrice et ouvrira en mars prochain.
« Nous souhaitions trouver une localisation proche du centre-ville pour que tout le monde y ait accès en transports en commun. La maison aura une cuisine avec salle à manger, un salon et un jardin. C’est un lieu sécurisant, comme une deuxième maison », décrit Bénédicte de Noray du Boullay.
Un espace de vie et de travail
Pouvant accueillir une cinquantaine de membres à l’année, la maison offrira également aux femmes des moments dédiés à la découverte de soi et au travail, à travers deux approches.
D’une part, l’accès à un espace de coworking solidaire en échange de disponibilités pour être à l’accueil de la maison. D’autre part, un engagement sur plusieurs mois en tant que « Providenti’elle » pour participer à des activités autour de quatre thèmes : « Les membres peuvent accéder à quatre parcours différents autour du travail, du bien être et de la santé, de l’insertion sociale, et un temps ‘popote et papote’ autour de la cuisine. Les Providenti’elles peuvent elles-mêmes proposer des ateliers », explique Nathalie Lecouffe.
« Généralement, les femmes accueillies ne restent pas indéfiniment. C’est un lieu pour rebondir et repartir. En moyenne elles restent dix mois, le temps de rencontrer d’autres femmes, de tisser du lien et de se constituer un réseau », ajoute Bénédicte de Noray du Boullay.
Pour les femmes intéressées, des réunions d’information sont organisées en ce début d’année dans les locaux angevins. À la suite de ces rendez-vous, un entretien individuel est organisé avec la coordinatrice, « pour être certaine que Providenti’elles correspond à leurs attentes », poursuit Bénédicte de Noray du Boullay.
Pour assurer la viabilité du projet, les deux ambassadrices sont désormais à la recherche de partenariats, notamment auprès d’entreprises locales : « L’idée est que des organisations de la région deviennent parties prenantes de la structure en étant acteur d’une solution concrète de lutte contre la solitude, que ce soit en participant financièrement ou en venant partager des connaissances », indique Nathalie Lecouffe.
Pour retrouver le lien d’inscription aux réunions et toutes les informations sur l’association, rendez-vous sur le site internet de Providenti’elles.
Par Eline Vion.