L’évolution des tarifs de la restauration scolaire était au menu du dernier conseil municipal. La Ville entend rendre la grille des tarifs plus claire et compréhensible pour les familles.
Les tarifs de la restauration scolaire vont évoluer – © Adobe Stock
Afin de simplifier la grille tarifaire de la restauration scolaire jugée « très complexe », le conseil municipal a validé ce lundi 24 avril 2023 l’évolution des tarifs appliqués par Papillote et Compagnie. Cette dernière est une marque de la société publique locale Angers Loire Restauration créée par la ville d’Angers et plusieurs communes de l’agglomération pour gérer au sein de la cuisine centrale les repas des restaurants scolaires, des crèches et accueils de loisirs.
Pour la collectivité, cette grille entraînait « des impayés importants et du gaspillage alimentaire engendré par le système d’abonnement qui n’incite pas les parents à prévenir de l’absence des enfants ».
Plusieurs décisions ont été prises, notamment la fusion des tarifs maternelle et élémentaire en se basant sur un tarif unitaire au repas et une facturation au repas consommé. Les taux d’effort vont être rééquilibrés selon le quotient familial en passant de 12 à 10 tranches avec une progressivité plus modérée pour les premières.
« Nous mettons en place un bouclier tarifaire pour limiter la hausse des prix à cause de l’inflation. Ce bouclier doit permettre de limiter la hausse des prix pour les familles à 3,5 % en moyenne. Un tarif plancher à 0,81 € par repas est maintenu », explique Benoît Pilet, président de la société publique locale de restauration angevine.
La Ville estime que « grâce à cette révision de grille des quotients familiaux, 60 % des enfants vont bénéficier d’une baisse ou d’une stabilité des tarifs ».
La minorité regrette la disparition des tarifs élémentaire et maternelle
« Cette délibération semble aller dans le bon sens, avec une grille tarifaire qui ne va pas pénaliser les familles les plus modestes et doit permettre de réduire le gaspillage alimentaire », estime Céline Véron, élue au sein du groupe Aimer Angers.
Cependant, la minorité a décidé de voter contre cette délibération. « La dématérialisation des démarches provoque une fracture. Par ailleurs, nous ne comprenons pas la disparition de la différence entre un tarif pour un enfant de maternelle et un enfant en élémentaire. Est-ce que les enfants mangent la même quantité qu’ils aient 5 ou 10 ans ? Nous ne le croyons pas. Il y a une charge mentale supplémentaire pour les familles qui devront gérer les repas à l’unité. Enfin, selon nos calculs, l’uniformisation des tarifs va entraîner une hausse conséquente des prix pour certaines familles », a regretté Céline Véron.
