Les organisations syndicales promettaient de « mettre la France à l’arrêt » ce mardi 7 mars pour la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. A Angers, ils étaient entre 17 000 et 19 000 à battre le pavé.
La foule était compacte place Leclerc en début d’après-midi pour la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Ce mardi 7 mars, les syndicats avaient annoncé leur intention de « mettre la France à l’arrêt » en mobilisant massivement contre la réforme portée par le gouvernement.
« Les salariés ont compris que le chiffon rouge « du déficit » agité par le gouvernement était « la méthode pour faire peur » et pour diviser l’opinion publique », dénonçait l’intersyndicale ce mardi 7 mars lors d’une prise de parole devant le tribunal d’Angers.
« On monte d’un cran aujourd’hui. Ce n’est pas possible d’être aussi nombreux dans la rue sans être entendus par le gouvernement. Les conditions n’ont jamais été autant réunies pour que le gouvernement recule. Les gens sont déterminés, ils doivent être écoutés », estime Antoine Lelarge, secrétaire départemental de la CFDT.
Dans le cortège angevin, les jeunes, une nouvelle fois nombreux, se sont fait entendre. Pour certains, il s’agissait de leur première journée de mobilisation, comme Arthur, étudiant en histoire à l’Université d’Angers. « C’est important que le mouvement s’élargisse dans la société. La réforme des retraites est la partie immergée de l’iceberg, mais il y a de nombreuses raisons d’être dans la rue, comme la précarité étudiante », juge Arthur.
Dans les rangs des manifestants, la satisfaction prédominait avec une mobilisation record à Angers ce mardi 7 mars. Selon les syndicats, 19 000 personnes ont défilé dans les rues de la préfecture de Maine-et-Loire. La police en a comptabilisé 17 000.
Des tensions en marge de la manifestation
Après la sortie des voies sur berges, une partie du cortège a décidé de sortir de l’itinéraire prévu pour emprunter la rue Boisnet, puis la rue du Mail. Les manifestants ont été arrêtés par les forces de l’ordre qui ont dû faire usage de gaz lacrymogène.
Pendant que la grande majorité des manifestants poursuivaient dans le calme par le boulevard Ayrault, le groupe de manifestants, pour la plupart masqués, a décidé de continuer son périple dans les rues du centre-ville. Plusieurs façades ont été taguées ou arrosées de peinture. En fin d’après-midi, un face à face entre forces de l’ordre et manifestants place du Ralliement s’est soldé par plusieurs interpellations.