Les assistants de régulation médicale (ARM) du Samu d’Angers ont rejoint un mouvement de grève nationale afin de demander une meilleure reconnaissance de leur travail.
Depuis ce lundi 3 juillet, les assistants de régulation médicale (ARM) du CHU d’Angers ont rejoint le mouvement de grève national illimité. Les ARM sont le premier maillon de la chaîne de secours. Chaque jour, ils répondent à 800 appels. Un chiffre qui double le week-end tandis qu’ils ne sont que cinq en journée et trois la nuit. Ces hommes et ces femmes guident les personnes qui appellent pour les premiers gestes de secours et déclenchent, lorsque c’est nécessaire, le Samu ou les sapeurs-pompiers.
Parmi les 34 ARM d’Angers, près de 90 % sont aujourd’hui en grève, tout en continuant d’exercer leurs missions. Ces derniers ont passé 11 mois à se former au sein du CFARM (Centre de Formation d’Assistants de Régulation Médicale) situé à Angers.
« Le nombre d’appels augmente considérablement d’année en année. Dans un contexte national d’accès aux soins extrêmement difficile, avec des fermetures de services d’accueil des urgences annoncées par l’ARS sur les départements limitrophes, les ARM vont vivre une période critique. Or malgré des annonces, le ministère de la Santé n’a pas tenu ses promesses. Les ARM ont intégré la catégorie soignante mais sans grille indiciaire correspondante au métier d’ARM, donc sans revalorisation salariale », déplorent les grévistes qui appréhendent la période estivale.
Aujourd’hui, un assistant de régulation médicale débute sa carrière avec un salaire de 1752 euros bruts mensuels. Ils demandent notamment la création d’un statut de superviseur et de coordinateur, une certification de leur diplôme en équivalent Bac+2, la création d’un concours sur titre et l’attribution de la prime de risque au titre des structures d’urgence.
« Avec l’été qui arrive, nous attendons une prime de 100 € nets. Il est normal que nous soyons reconnus à la hauteur de nos responsabilités », estime Sylvie Guillon, de l’association française des ARM.
A l’échelle nationale, les assistants de régulation médicale réclament entre 2 000 et 2 500 postes supplémentaires pour pouvoir mener à bien leur mission.