Les élus de la ville d’Angers ont voté hier en faveur d’une augmentation des prix du stationnement dans les deux zones de stationnement payant, orange et verte.
Après la hausse des prix dans les parkings votée récemment par le conseil communautaire, les élus de la ville d’Angers se sont penchés hier soir lors du conseil municipal sur une augmentation des prix du stationnement en surface, dans les zones orange et verte.
Cette augmentation de 20 centimes par heure va concerner à partir de la rentrée les deux zones de stationnement payant, soit 1,70 € en zone orange et 0,80 € en zone verte. Le tarif du forfait post-stationnement est maintenu à 27 euros, en cas d’absence ou d’insuffisance de paiement. Les tarifs pour les résidents et les professionnels sont également maintenus.
« Nous voulons encourager ceux qui le souhaitent à venir autrement qu’en automobile grâce notamment à l’augmentation de notre offre de transports en commun. Cette hausse des tarifs est un levier pour le report modal qui doit permettre de changer les habitudes en utilisant le moins possible sa voiture », explique Corinne Bouchoux, conseillère municipale déléguée à la Transition écologique et aux Déplacements.
La colère de l’opposition
Pour Yves Aurégan, conseiller municipal du groupe Angers écologique et solidaire, « l’augmentation du prix est logique, mais vous maintenez la première heure de stationnement gratuite dans les parkings qui est une incitation à venir en ville en voiture, tout comme la construction d’un nouveau parking en centre-ville et le fait que chaque foyer ait droit à deux forfaits de stationnement résident ».
L’élu d’opposition a précisé que son groupe ne voterait pas cette délibération « qui n’affiche pas une ambition suffisante ».
Jeanne Behre-Robinson, adjointe au maire en charge de la sécurité, est rapidement intervenue. « On ne peut pas tout laisser dire. Je crois que nous ne vivons pas dans la même ville et dans la même réalité. Vous cherchez à opposer les angevins et à les culpabiliser. Laissez les gens faire ce qu’ils veulent. Quel modèle de société voulez-vous ? C’est du terrorisme intellectuel ! ».
Un mot qui n’est pas passé inaperçu du côté de l’opposition. « Parler de terrorisme intellectuel lorsqu’on est élu, c’est une forme de violence. Je trouve choquant que vous utilisiez ces termes qui n’ont pas leur place dans un débat d’idées. En aucun cas il s’agit de terrorisme intellectuel. Vous parlez de liberté. Est-ce que nous avons encore la liberté de faire ce que nous voulons ? Je pense que nous sommes contraints de prendre sur nous et de faire des efforts, car nous ne pourrons pas survivre à long terme. J’ai envie de penser à mes petits-enfants, à l’avenir, et je pense que non, nous ne pourrons pas continuer de vivre comme nous le voulons », a réagi Silvia Camara-Tombini, élue d’opposition, demandant notamment des excuses pour les propos tenus.
« Je ne présenterai pas d’excuses. Ça suffit. Nous sommes fatigués de votre posture qui vise à culpabiliser », a répondu Jeanne Behre-Robinson. Les oppositions ont donc décidé de quitter la salle.