Un terrain de cécifoot, une adaptation du football pour des personnes déficientes visuelles, va être construit à Thiès, au Sénégal, à l’initiative du service socio-sportive d’Angers et de douze jeunes ambassadeurs angevins.
Les partenaires du projet faisant le symbole du cécifoot, les deux mains sur les yeux – © Angers.Villactu.fr
Ce mercredi 18 octobre, le service animation socio-sportive de la ville d’Angers a présenté son projet de création d’un terrain de cécifoot à Thiès au Sénégal, en présence d’Ibrahima Niane, joueur professionnel du SCO Football et parrain du projet.
L’initiative est portée par douze jeunes ambassadeurs de 15 à 17 ans, représentant chacun un des six quartiers prioritaires de la ville.
A l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le projet vise également à encourager les échanges entre les jeunes à travers le sport, en mettant en avant leurs diversités culturelles et physiques et à faire découvrir le cécifoot, une adaptation du football pour les personnes avec une déficience visuelle.
Création d’un terrain de cécifoot au Sénégal
C’est pendant les vacances de la Toussaint que les douze ambassadeurs s’envoleront pour le Sénégal : « Ces jeunes, reconnus pour leur implication dans leur quartier et leur passion pour le sport, participeront à la construction d’un terrain de cécifoot et à la formation des enfants de l’INEFJA à Thiès, un institut accueillant des enfants aveugles ou déficients visuels situé à 70 kilomètres de Dakar », explique Christophe Pleyber, responsable du service animation socio-sportive de la ville d’Angers.
Préalablement formés par le sélectionneur de l’équipe de France de Cécifoot, Toussaint Akpweh, en partenariat avec la fondation du SCO d’Angers et l’association Supporters solidaires, œuvrant pour le développement du cécifoot en Afrique, ces jeunes ont également bénéficié de sessions pratiques au SCO Footsal et d’échanges avec l’Institut Montéclair, qui accueille des enfants et des jeunes déficients visuels de manière permanente.
« C’est une fierté d’avoir été choisie pour participer au projet. Le cécifoot m’a permis de découvrir les conditions dans lesquelles vivent les personnes en déficience visuelle, et ce n’est pas évident du tout. Mais on comprend que perdre la vue, ce n’est pas perdre tous ses sens », décrit Diahounba, une jeune ambassadrice de 16 ans.
Au-delà du volet sportif, chaque ambassadeur participera à des sessions de restitution dans les établissements scolaires et les structures communautaires du quartier.
Autofinancés, les travaux du terrain synthétique de cécifoot s’achèveront d’ici juin 2024, juste avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. L’Association de Coopération Sportive avec l’Afrique et Bamako (ACSAB), partenaire du projet, espère trouver des financeurs afin de récolter les 25 000 € nécessaires à la construction du terrain.
Par Eline Vion.
