La cuisine centrale d’Angers Papillote et Compagnie vient tout juste de faire sa rentrée 2024 avec au menu des produits davantage locaux, durables, bios et des recettes faites maison.
Papillote et compagnie compte 21 communes actionnaires dans l’agglomération d’Angers. – © Papillote et compagnie
Bien que la rentrée scolaire ait eu lieu ce lundi 2 septembre 2024, la cuisine centrale Papillote et Compagnie, qui prépare les repas de 14 500 enfants de l’agglomération d’Angers, est de retour derrière les fourneaux depuis plusieurs mois déjà.
Depuis ses locaux de 3 000 m² situés à proximité de la piscine Aqua Vita, cette structure assure chaque année la production de 2,2 millions de repas pour les élèves de 21 communes, des crèches jusqu’au CM2.
Viser l’exemplarité
« Papillote et Compagnie s’engage depuis toujours pour une production de produits de qualité dans les assiettes des enfants. Cette année, 32 % des ingrédients sont issus de l’agriculture biologique, 54 % sont durables, et 59 % proviennent de filières locales », indique Sophie Sauvourel, directrice générale de la cuisine centrale.
Ces repas sont conçus en respectant un cahier des charges précis, avec un budget de fonctionnement annuel de 10 millions d’euros, dont 2 millions proviennent de subventions publiques.
« L’intégralité de nos féculents, légumineuses, des œufs, des pommes, des bananes et du lait sont bios. Cette année, 100 % des farines, 30 % du poulet, 30 % du pain, 50 % des yaourts, 60 % des fruits, et 45 % des légumes proviennent de filières biologiques », poursuit-elle.
La cuisine centrale ne se limite pas à des produits industrialisés : 74 % des plats servis sont préparés sur place, « du fait maison notamment pour les sauces et les desserts », précise Benoît Pilet, président de Papillote et Compagnie.
L’attention portée à la réduction du gaspillage alimentaire est également un point fort de cette structure. Alors qu’en France, la moyenne nationale de nourriture gaspillée par enfant est de 120 grammes par jour, « elle est réduite à 48 grammes dans les écoles d’Angers, ajoute Sophie Savourel. En 4 ans, on note une baisse de 54 % du gaspillage alimentaire ». Une réussite en partie due « à des actions anti-gaspi menées dans les différentes écoles, avec notamment des rencontres entre les enfants et les producteurs », souligne le président.
Tous ces éléments réunis permettent à Papillote et Compagnie de disposer d’une cuisine zéro plastique, une première en France. L’entreprise conditionne tous ses repas dans des bacs en inox sains et réutilisables. Au total, elle estime que 33 tonnes de plastique sont évitées chaque année.
« Au niveau national, nous sommes en avance sur l’obligation de la loi EGALIM qui demande l’arrêt des contenants en plastique au 1er janvier 2025. Beaucoup d’autres cuisines centrales en France pensent que le zéro plastique n’est pas possible dans leurs établissements, on leur prouve le contraire », se félicite Benoît Pilet.
Par Eline Vion.
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