L’intersyndicale CGT et SUD de la santé et de l’action sociale appelait les salariés du sanitaire, du médico-social et du social, public et privé, à une journée de grève ce mardi 11 janvier. Cette mobilisation nationale a ressemblé près de 400 personnes dans les rues d’Angers.
Les personnels de la santé et de l’action sociale avaient décidé de se faire entendre ce mardi 11 janvier. L’intersyndicale CGT et SUD de la santé avait appelé de nombreux professionnels de la santé et de l’action sociale à une journée de mobilisation nationale.
A 11 heures, 400 personnes étaient réunies place Lafayette à Angers pour exprimer leur désarroi. Dans les rangs, ambulanciers, aides-soignants, médecins, sages-femmes, travailleurs sociaux, professionnels de la petite-enfance, des services d’aides à domicile ou encore des EHPAD, ont tous défilé ensemble jusqu’à l’antenne départementale de l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire (ARS), puis dans le centre-ville, en s’arrêtant devant le Conseil départemental de Maine-et-Loire.
Parmi les principales revendications, les manifestants réclamaient de meilleures conditions de travail, avec notamment de nouvelles embauches et une hausse des salaires.
« Le gouvernement, face à la crise du Covid, a fait un pas avec le Ségur, mais il n’est pas suffisant. Certains dans nos professions ont été les grands oubliés du Ségur, notamment dans le médico-social. Le Covid met simplement en exergue les difficultés que le secteur public rencontre depuis des années à cause des politiques de santé. On veut faire des économies partout, mais la santé n’a pas de coût, elle a un prix », explique Lydie Cordray, secrétaire départementale du syndicat Sud-Santé-Sociaux.
Les syndicats dénoncent également les annonces du gouvernement qui ne sont que « de la poudre aux yeux, alors que parallèlement celui-ci exige de faire des millions d’économie, notamment à travers la loi Sécurité Sociale 2022 ».
« Nos salaires sont gelés depuis 20 ans, souligne Bénédicte Burnel, membre du syndicat Sud et éducatrice spécialisée. Certains sont en-dessous du Smic. Il y a un véritable ras-le-bol, car nous sommes sur le terrain tous les jours pendant la pandémie. Il y a des collègues qui partent écœurés par leurs conditions de travail et leur salaire. »
Les syndicats présents ont d’ores et déjà coché la date du 27 janvier prochain pour une nouvelle mobilisation. A cette occasion, de nombreux syndicats et organisations appellent à une grève générale et nationale avec comme revendications principales les augmentations de salaires, les emplois et les conditions de travail.