Dans une interview accordée au courrier de l’ouest, Anthony Bernard, président de la FNAIM 49 depuis le mois de juin annonce que 4000 à 5000 logements sont vides dans l’agglomération angevine.
« On estime qu’il y a entre 4 500 et 5 000 logements disponibles ou vides depuis plusieurs mois dans l’agglomération, dont 60 % de petites surfaces. Ce n’est pas normal qu’il y en ait autant. Pour les absorber, on ne peut qu’espérer une démographie positive. Mais il est temps aussi que les bailleurs sociaux cessent de piller les locataires du marché privé, sachant que 80 % des locataires sont éligibles aux HLM. Veut-on une France composée uniquement de logements sociaux ? Les propriétaires privés sont prêts à faire des efforts sur les prix. Mais ils ne veulent pas être les dindons de la farce. Il faut arrêter de construire à tout va des logements sociaux ».
Concernant le nouveau quartier des Hauts-de-Saint-Aubin, Anthony Bernard est particulièrement critique : « Ce sont les promoteurs qui vendent ces programmes… quand ils n’ont pas été repris par les bailleurs sociaux. La crainte de beaucoup d’observateurs, c’est que soit recréé sur le Plateau des Capucins un « Verneau bis ». La densité de logement est complètement démesurée. Elle inquiète. Il y a des vis-à-vis énormes. C’est totalement incohérent d’avoir construit des immeubles à touche-touche, à la parisienne, sur une zone qui s’étend sur des dizaines d’hectares. On verra comment évolue ce quartier dans dix ans, quand la période de la défiscalisation sera passée ».